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Vierge de Breuilaufa

Cette Vierge du XIIIème siècle est représentée en position frontale assise sur un siège de plan demi-circulaire avec le Christ sur son genou gauche. L'ensemble de la statue est constitué de plaques de cuivre doré clouées sur une âme de bois, dont la partie inférieure constitue le siège, évidé à l'arrière. Le même assemblage de plaques est utilisé pour la Vierge à l'Enfant de Soubrebost.


Lors de la restauration effectuée avant 1965, la couronne manquante de la Vierge fut remplacée par une imitation de celle du Christ et le cristal de roche ornant l'encolure de la robe restitué.


L'émail a ici été utilisé pour les yeux des deux personnages et la ceinture de la Vierge. L'oeil lui-même, sur le bord de la sclérotite, est en émail monté en bâte comme une pierre précieuse, l'iris est en émail champlevé et la prunelle en émail cloisonné. La ceinture possède également de l'émail bleu champlevé.


Cette Vierge fut sans doute exécutée pour l'ancienne sous-commanderie des Hospitaliers de Jérusalem qui dépendait de la Commanderie du Palais près de Limoges à laquelle l'église de Breuilaufa était rattachée.

 

M.M Gauthier suppose que ce type de statues servait à contenir, dans l'évidemment arrière, la réserve eucharistique. Néanmoins, l'état actuel de ces oeuvres très restaurées, ne permet pas de confirmer la présence ancienne d'une logette percée à l'arrière des socles.

 

(Source - Emaux Limousins du Moyen Age / Images du Patrimoine)

 

Vierge émaillée de Breuilaufa

Tout comme la Vierge de La Sauvetat le style de la statuette del Vierge de Breuilaufa, faite d'une quinzaine de pièces pour la Vierge et d'une demi-douzaine pour l'Enfant, dérive des recherches entreprises au XIIIème siècle et manifeste les progrès accomplis dans la voie de l'élégance et du naturalisme. Les plis se gonflent et s'assouplissent, dessinant de grands becs sur le côté droit et entre les jambes de la Vierge ; les bordures des vêtements s'enroulent en volutes et un pan du manteau coule en une longue et fluide oblique vers le pied.

 

A cette tentative relativement réussie pour rivaliser avec la statuaire est curieusement associé l'archaïsme, peut-être volontaire, des visages pleins et inexpressifs, dotés de grands yeux émaillés de bleu, avec un point noir pour marquer les pupilles, dont on retrouve le fascinant regard chez la Vierge de Breuilaufa proche de celle de La Sauvetat.

 

 

(Source - L'Oeuvre de limoges / LOUVRE)

vierge de Breuilhaufa

Parmi les statuettes limousines de la Vierge Mère trônant, celle de La Sauvetat, seule oeuvre datée de la série apparaît comme un témoin exceptionnel en raison de l'inscription qui figure au dos du siège. Cette inscription a le mérite de renforcer peut-être l'hypothèse de M.M Gauthier selon laquelle les statuettes mariales dont le trône est pourvu au dos, d'une cavité fermée d'une porte furent non des reliquaires, comme on l'a longtemps pensé, mais des tabernacles. Car la  prière qui la termine, adressée au Christ, semble l'écho des formules utilisées au Moyen Age pour la distribution de la communion.

 

Le type iconographique suit encore la tradition des Vierges en majesté romanes : figures hiératiques et frontales, Enfant Jésus tenant un livre et bénissant. L'Enfant néanmoins, légèrement décalé, siège sur le genou gauche de sa Mère, attitude qui constitue une concession à l'évolution survenue dès la seconde moitié du XIIème siècle et apparaît comme un élément caractéristique du groupe Limousin.

 

(Source - L'Oeuvre de limoges / LOUVRE)

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