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Rois Mages

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Sur le chapiteau de l'église de Lubersac, dans l'absidiole nord, les trois rois Mages chevauchent vers Bethléem. Montés chacun sur un superbe cheval, guidés par l'étoile miraculeuse, ils arrivent des pays de l'Orient. Ils montrent du doigt Betléem, terme du voyage ; les manteaux qui flottent et l'allure de leurs chevaux indiquent la hâte qu'ils avaient de voir et d'adorer le Christ.

Remarquons que les cheveux longs et les barbes gaufrées des rois Mages de Lubersac partagées en trois pointes. ils sont tous trois montés sur des chevaux richement harnachées, les pieds dans les étriers. Ils sont coiffés de la tiare orientale, ont tous la même tête aux prunelles creuses qui se tournent vers le public.

 

Une tête sert d'axe central et les deux autres sont placées sous l'abaque, de chaque côté. Le réalisme des chevaux, la précision de certains détails est d'un effet surprenant ; l'artiste qui les a sculptés est un animalier remarquable.

 

(Source - Les chapiteaux de l'église de Lubersac / Jean TAMEN)

 

 

 

Les rois Mages

 

 

" Jésus étant donc né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, des mages vinrent de l'Orient à Jérusalem demandant : Où est le roi des juifs qui vient de naître ? car nous avons vu son astre en Orient, et nous sommes venus l'adorer. Ce que le roi Hérode ayant appris, il en fut troublé et toute la ville de Jérusalemn avec lui. Et ayant assemblé tous les grands prêtres et les scribes du peuple, il leur demande où devait naître le Christ. Ils lui disent : "A Bethléem de Judée, selon ce qui a été écrit par le prohète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es pas la moindre d'entre les principales villes de Juda, car c'est de toi que sortira le chef qui doit paître Israël, mon peuple".

 

Alors Hérode ayant fait venir secrètement les mages, s'enquit d'eux avec soin du temps où l'astre était apparu ; et les envoyant à Bethléem, il leur dit : Allez, informez-vous exactement de l'enfant ; et lorsque vous l'aurez trouvé, faites-le moi savoir afin que j'aille l'adorer.


Ayant entendu les paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l'astre qu'ils avaient vu en Orient allait devant eux, jusqu'à ce qu'il vint s'arrêter au-dessus de l'endroit où se trouvait l'enfant".

 

Evangile selon Saint Mathieu Chapitre II Bible

 

 

Tympan de Saillac : l'adoration des Mages

 

L'adoration des Mages se soumet à l'iconographie habituelle classique de Notre-Dame du Port à CLermont-Ferrand, de Vézelay, de la Charité-sur-Loire, De Saint-Bertrand de Comminges ...

 

Les trois mages couronnés se suivent pour présenter leurs offrandes à l’enfant Jésus, assis sur le genou droit de Marie. Les prince païens occupent la partie gauche du panneau. Deux sont barbus, tous portent une longue chevelure et un vêtement drapé. Ils avancent d’un mouvement stéréotypé vers l’Enfant qui tend les bras pour recevoir leurs présents. Les trois chevaux aux pattes minuscules, situés dans l’angle inférieur du panneau, rappellent que les rois ont fait un long voyage. Marie est assise de face, les genoux légèrement écartés. Elle tient le corps de son enfant entre ses mains et tourne la tête vers les visiteurs. Son port n’a donc rien de hiératique, elle n’est pas en Majesté. Un dernier personnage assiste à la scène. Nimbé et pieds nus, il doit se contorsionner pour loger son corps sous la voussure. Le peu d’espace qu’on lui a laissé l’a obligé à replier son aile devant son corps ; c’est pourquoi on ne reconnaît pas au premier coup sa nature angélique.

 

(Source - Sculpture romane en Bas-Limousin / M.M MAVARY)

 

 

 

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